Un précurseur des Armes de la Capitale
Les Armes de la Capitale s’inscrivent dans une démarche de rupture avec l’ordre colonial. Saint-Méry (1750-1819) affirme que sur une des façades du piédestal de la fontaine capoise ont été sculptées les armes de la ville. L’écusson du Cap-Français a-t-il suscité chez Henry Ier l’envie de créer un blason pour sa capitale ?
Voyons les similitudes entre les deux. L’un comme l’autre représente la ville adossée à une montagne. Un ciel d’azur domine le paysage terrestre et toute l’étendue de la mer. Mais, la colonie étale les symboles d’abondance et les marques des richesses tirées du travail des esclaves. Henry Ier préfère que s’affirment l’histoire et l’identité d’un peuple libre et indépendant qui s’ouvre à une modernité longtemps interdite, mais enfin, accessible.
Les héraldistes haïtiens traitent la mer, les bateaux, les montagnes, les Hercules de sable, le littoral du Cap, etc. comme des marqueurs d’identité.
Fig. 13 : Fontaine Cap-Français
Source : manioc.org
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