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Musique

Devoir de mémoire : le Maestro, dix ans après (Wilfrid Tony Hyppolite)

Dans la galerie des Grands Citoyens Haïtiens de la deuxième moitié du vingtième siècle et de la première décennie du troisième millénaire, Hulric Pierre-Louis se trouve très certainement dans le peloton de tête, pour avoir réussi dans le domaine où il a professé son art, à sortir la province du ghetto et de l’exclusion et à hisser le métier de musicien à la hauteur de n’importe quelle profession libérale noble.

En cette année de commémoration du 10ème anniversaire de la fin de vie sur terre du Maestro, et après plus de 71 ans d’existence et de fonctionnement, sans discontinuité, de son orchestre dans le même pays (Haïti seulement et pas ailleurs), les témoignages deviennent aussi têtus que les faits eux-mêmes et s’accordent pour déclarer SEPTENT d’utilité publique et Hulric Pierre-Louis, la cheville ouvrière de cette institution.

Comme l’a si bien préconisé le grand éducateur capois, Louis Mercier, Le Grand Nord vit « À l’ombre de la huitième merveille du monde, pour l’ascension du peuple haïtien et pour le triomphe de la paix, du progrès et de la civilisation symbolisés par les principes générateurs du génial Henry Christophe », notre roi-bâtisseur et civilisateur qui, pour parodier le MAESTRO Hulric Pierre-Louis, demeure « ce génie, cette main de fer, ce constructeur, à qui nous devons cette fierté ».

Comme ce fut le cas :

* pour Demesvar Delorme, Oswald Durand, Anténor Firmin, Rosalvo Bobo ou Jean Price Mars dans les domaines de l’écriture et du sociopolitique;

* pour l’Association Sportive Capoise, l’A.S.C., dans le domaine du sport;

* pour Louis Mercier, Luc Grimard, Georges Marc, Christian Werleigh, Édith Robinson ou Marius Lévy dans les domaines de l’enseignement et de l’éducation;

* le pays entier, par les obsèques officielles en 2009, qu’il a offertes au MAESTRO « en reconnaissance de sa contribution à l’épanouissement de la culture nationale en général et de la musique haïtienne en particulier », a honoré de manière éloquente et prestigieuse la mémoire de l’un des plus illustres fils de l’histoire de la ville du Cap-Haïtien dans les domaines relatifs à la vision de grandeur et de dépassement de soi, la gestion de la ressource humaine, la passion de la pratique d’un art (la musique populaire de danse urbaine en l’occurrence) : Maurice Élima Solon Hulric Pierre-Louis, Le MAESTRO, co-Fondateur et Président-Directeur-Général du Grand Orchestre Septentrional.

Plus que jamais la déclaration d’objectif de l’orchestre Septentrional par le maestro Hulric Pierre-Louis, au début des années 60, constitue une référence et demeure d’actualité :

Dézir Sèptantriyonal,

Sé pou li k ap plè tout mou’n

Sé pou sa li jwé tout ritm

Pou l ba tout mou’n satisfaksyon

L’intérêt du public, toutes générations confondues, pour la musique de Septent, a certainement contribué à la tenace et défiante longévité de cette institution pendant plus de soixante-dix ans. Fervents admirateurs, supporteurs des années passées et de demain, l’orchestre Septentrional vous dit MERCI et anticipativement, vous témoigne de la reconnaissance pour les autres belles années que votre soutien lui permettra d’écouler sereinement. Le lundi 27 juillet 2048, grâce à vous, Septent aura cent ans.

Fondé le mardi 27 juillet 1948, sous la direction de Jean Menuau comme Président-Directeur, de Jacob Germain comme Vice-Président, de Rigaud Fidèle comme Maestro et de Léandre Fidèle comme Secrétaire/Trésorier, le Jazz Septentrional, c’est ainsi qu’on le nomma à la naissance, commença à évoluer dans les cercles mondains du Cap-Haïtien : le Cercle Aurore, le Cercle Primevère et principalement le Cercle Printania. Mis à part le Patricia Night-Club de madame Anne-Marie Lue Chung Zéphirin, il n’y avait pas de night-Clubs au Cap à cette époque et les bals étaient organisés dans des salons ou des cercles privés. L’année suivante, l’administration confia la direction du Jazz à monsieur Ulrick Pierre-Louis qui prit la charge de ses fonctions cumulées de Président/Directeur, de Maestro et progressivement de Directeur Musical à partir du premier janvier mil neuf cent cinquante. Il assuma, sans coup férir, cette responsabilité de chef d’Entreprise, de manière active et dynamique, pendant plus de cinquante-cinq ans. C’est vous qui nous direz aujourd’hui, si les décideurs de 1949 avaient eu tort ou raison de le choisir.

Maurice Élima Solon Hulric Pierre-Louis, Le MAESTRO, (c’est le titre dont il a détenu et détiendra “for ever” l’apanage exclusif) avait juré de hisser la pratique de la musique populaire de danse urbaine en Haïti, à la hauteur des professions libérales d’élite au même titre que la médecine, le génie, le notariat, l’agronomie ou le droit. Le Maestro Hulric Pierre-Louis avait aussi fait le pari de sortir la province du ghetto et de l’exclusion.

« Avèk Sèptantriyonal, tout pwovens yo va rèspèkté ».

Pari gagé, défi relevé, promesse tenue, rêve réalisé. BRAVO HULRIC, CHAPO BA MAESTRO.

Le 19 mars 1947, à BAHON, l’optimisme fier et fougueux du jeune musicien de 18 ans, Hulric Pierre-Louis, n’était pas fait pour digérer ce genre d’accueil qu’un des notables de la localité a offert, au groupe musical auquel il appartenait, le Jazz Youyou qui portait le nom du sobriquet de son dirigeant, Cyrius Henry. Le mental du jeune Hulric interpréta la dérobade de l’officier-commandant militaire des lieux, qui ne voulut pas gratifier le OCHAN reçu du pourboire conventionnel, comme une indignation ou encore, une séquelle de conception stagnant dans une mare de préjugés asphyxiant la vérité autour de sa carrière personnelle. Il le vivra également comme un défi engageant son courage tout christophien. Les contours de sa vision s’en définiront. Aujourd’hui, plutôt que d’exprimer de l’indignation face à l’incident malencontreux de 1947 dans la localité de Bahon, nous saisissons l’occasion pour dire à haute et intelligible voix : MERCI BAHON !

Voeu, rêve ou décision fondée, l’enjeu fut certainement de taille et la stratégie risquée autant qu’herculéenne. Progressivement, la vision de BAHON se métamorphosa en une véritable marche révolutionnaire dont l’aboutissement devint inéluctable et surtout, irréversible. MERCI BAHON !

Le communiqué de presse que la Famille-Septent me chargea de rédiger pour annoncer la nouvelle du trépas du Maestro était métaphoriquement titré : LA DERNIÈRE PARTITION DU MAESTRO HULRIC PIERRE-LOUIS qui, au demeurant, nous a laissé 327 créations musicales (de Mambo Bossu en 1952 à Destin 46 ans plus tard en 1998) sans compter les adaptations comme ce fut le cas pour Elba et Simbi en 1952 avec la voix du co-fondateur Léandre Fidèle, ou bien encore, un peu plus tard, entre 1964 et 1970 : Tom Dooley, Blue Moon, Les Gens du Nord ou Lucie … popularisés par Septent sous le protocole vocal de Michel Tassy, passé lui aussi à l’orient éternel en juin 2015.

Cette dernière partition de septembre 2009, le mois de son 81e anniversaire, ne saurait être la 328e, loin s’en faut. Et qui oserait segmenter la vie d’un géant ? Laissons de la place aux inédits et à l’œuvre posthume. D’Est en Ouest, du Nadir au Zénith, du Midi au Septentrion, l’infini est son espace.

Maurice Élima Solon Hulric PIERRE-LOUIS, né le samedi 22 septembre 1928 à Duty, 4e section rurale de l’Acul-du-Nord, ancienne commune de l’Arrondissement du Cap-Haïtien, mais promu depuis un certain temps déjà au rang de chef-lieu d’arrondissement. Son père s’appelait Constant PIERRE-LOUIS, sa mère Andréa PIERRE, son parrain Mathias MAGLOIRE, sa marraine Anna MARCELLUS.

Formation académique

Études primaires : d’octobre 1935 à juin 1942 au Cap-Haïtien, les deux premières années à l’Institution Anténor Firmin, la nouvelle école primaire de la ville, fondée le 4 avril 1932, et dirigée par maître Marius M. Lévy; la voie du destin me direz-vous, puisque MètMa n’était autre que le père de l’actuel directeur musical du grand orchestre Septentrional, François Nicol Lévy. Le complément de ses études primaires, chez les Frères de l’instruction chrétienne, jusqu’au Certificat (C.E.P.).

Études secondaires : Lycée national Philippe Guerrier du Cap-Haïtien, de 1942 à 1946, année où il devint orphelin suite au décès, en plein milieu d’année scolaire, de son père Constant Pierre-Louis. Privé de l’affection maternelle, comme il a eu l’occasion, de si bien le témoigner en trois reprises, la dernière fois dans Mille Fois Mercis en 1977, mais d’abord en 1966 dans sa composition Manman Mwen devenue le classique de la Fête des Mères haïtiennes, ensuite en 1970 dans Tendresse où il précise l’année de cette perte qui l’avait tellement marqué, « Manman’m mouri lontan, apè’n mwen té genyen sizan ». Tendresse est aussi, avec Remords, Vini Konsolé’m et Nous Deux, des clins d'œil plein d’admiration adressés à la femme-synthèse de toutes ses amours : Olive Clément, plus que jamais notre ManLilie à tous.

Formation musicale

Cours de solfège dispensé chez les Frères de l’Instruction Chrétienne par maître Davoust Gilles, qui dirigeait également la chorale de cette institution à laquelle le jeune Hulric appartenait. Complément du cours de solfège et apprentissage de la guitare classique avec le Pasteur St-Armant Gabriel; études poursuivies dans la même discipline avec Édouard Cœcifi, un monsieur presqu’infirme nous a dit, de son vivant, le maestro Hulric Pierre-Louis. Aujourd’hui pourtant, il faut bien se résoudre à dire : Maestro Hulric Pierre-Louis, de regrettée mémoire ? C’est l’avenir qui dira le reste.

Simultanément, le jeune Hulric poursuivit, de front, ses formations académique et musicale : initiation à la flûte traversière avec le caporal David Desamours qui pratiquait cet instrument au sein de la Fanfare attachée aux Forces Armées du Cap-Haïtien. Monsieur Desamours qui dirigeait parallèlement la Fanfare de la Fondation Vincent du Cap permit au jeune Hulric, en guise d’exercices pratiques, de participer aux répétitions et même de jouer de la flûte aux concerts donnés par les musiciens de cette fanfare.

1946 – 1947 : Musicien de l’orchestre du Lycée Philippe Guerrier du Cap. Ensuite, co-fondateur et musicien d’un Trio au sein de cette même institution estudiantine, avec ses deux amis, Jacques Mompremier et Jacob Germain, l’adolescent Hulric Pierre-Louis fit sa première expérience en tant que guitariste au sein d’un groupe musical professionnel, le Jazz Youyou dirigé par le Maestro Cirius Henry avec qui il alla avoir maille à partir, un an plus tard, au cours de l’année 1947.

à partir de 1947 : Apprentissage en autodidacte du saxophone, puis création du Trio Symphonia, toujours avec la complicité de ses deux copains de toujours : Jacob et Jacques; ensuite, association progressive suivie de la fusion du «Trio Symphonia» (Jacques Mompremier / Jacob Germain / Hulric Pierre-Louis) avec le « Quatuor Septentrional » (Jean Menuau, Raymond Jean-Louis, Léandre Fidèle et Théodule Pierre).

Mardi 27 juillet 1948 à 4h20 du matin : Hulric Pierre-Louis devint co-fondateur de facto et de jure, de fait comme de droit, du Jazz Septentrional : Ils étaient 9 : les 4 du Quatuor Septentrional, les 3 du Trio Symphonia, un musicien indépendant Pierre Volonté Jacques alias BosPyèr et Rigaud Fidèle maestro transfuge du Jazz Capois. Ils auraient du être 10, mais Émile Obas, trompettiste qui faisait partie de l’aventure n’avait pas pu rester à Limonade pour la soirée improvisée du lundi 26 juillet 1948, ses engagements comme Enrôlé des Forces Armées d’Haïti l’obligèrent à rentrer au Cap en vue de remplir les obligations attenantes aux devoirs de sa charge.

1950 : Cooptation du jeune Hulric comme Président-Directeur et Maaestro du Groupe Musical dont il n’alla pas tarder à changer le nom de Jazz en celui d’orchestre Septentrional et muer, du même coup, la vision musicale de Bossa, d’Ensemble, de Groupe ou de Conjunto en formation Big Band comme celle de Issa El Saeh d’Haïti, du Machito Band de Cuba ou encore à l’image des formations musicales de Count Basie ou de Duke Ellington des États-Unis.

1952 : Leçons d’harmonie avec monsieur Édouard Menuau, puis apprentissage systématique du cours d’harmonie, par correspondance, avec l’École Universelle de Paris. 1952 est aussi l’année où le jeune Maestro s’impose comme arrangeur et orchestrateur principal de l’orchestre, puis comme compositeur, en offrant à Septentrional une première inspirée par un curieux danseur bossu : Fritz Prophète. Mambo Bossu est la première composition du maestro Hulric Pierre-Louis et aussi, peut-être, la première véritable de l’orchestre Septentrional.

Quand la muse s’y mêle. Mambo Bossu, sa première composition tout naturellement. Quel est ce musicien qui ne se targuerait pas d’avoir orchestré les pots-pourris Ti Yayi ou Ne Pleure-pas ou de composer Mambo-Bossu ou Épisode-Mambo, Let’s dance ou An nou koupé bwa, Nap Réziyé’n-Nou péri, Bò’n Atoufèr ou Ti Kawòl même après quarante ans de carrière professionnelle ?

De février à juin 1955 : Hulric a passé cinq mois comme premier saxophone alto au sein de l’Orchestre du Riviera Hôtel de Guy Durosier à Port-au-Prince, aux côtés de Charles Dessalines au saxophone-ténor, de Valdemar Avin, de Walter Thadal et de Michel Desgrottes aux trompettes, d’Edner Guignard au piano, de Coucoune Denis aux Timbales, de Camille Abraham et Silvera DeCosa aux tambours coniques, de Jean Benjamin et Madeleine Marcel au chant, sous la direction de Guy Durosier au saxophone et au chant … et j’en passe et des meilleurs … frotter et limer sa cervelle contre celle d’autrui … C’est justement au moment de son retour de Port-au-Prince le 23 juin 1955 qu’il alla amorcer ce que je prends, en ma qualité de “septentologue”, la responsabilité d’appeler : La Révolution de 1955.

VIE D’ADULTE

Premier mariage, en 1957, avec Édeline ,«Ninotte» Charles-Pierre, décédée le mercredi 10 février 1965.

Deuxième mariage, en 1967, avec Olive «Olie» Clément, son épouse aujourd’hui veuve.

Père de deux garçons parvenus aujourd’hui à l’âge d’homme mûr : Ulrick «Rico» Pierre-Louis et Jude Nandy Pierre-Louis.

Co-Fondateur de l’orchestre Septentrional et Président de son Conseil d’Administration, monsieur Hulric Pierre-Louis était également le Président Directeur Général de la Société de Loisirs : Ulrick Pierre-Louis&Co (SoLoUPL&Co). Il remplissait, de plein droit, le rôle de maestro, chaque fois qu’il se trouvait sur un podium où l’Orchestre Septentrional évoluait ; mais il n’était plus le titulaire de ce poste depuis le 18 novembre 1995.

Indubitablement, Maurice Élima Solon Hulric PIERRE-LOUIS nous a livré, en septembre 2009, sa Dernière Partition, la plus sublime sans nul doute, la plus pathétique aussi. Yodi : Mayèstro Nemou, Mayèstwo Saint-Aude, Mayèstwo RawoulGiyom, Mayèstwo Siko, Mayèstwo Ti Blan … Men … sé yon sèul grèn’n mou’n sou later béni … dépi ou di MAYÈSTWO, sé dé li wap palé : Sé yon sèl la, sé HULRIC PIERRE-LOUIS.

Hulric Pierre-Louis est aussi le seul gestionnaire qui pouvait se vanter d’avoir diversifié, dès les années soixante, les revenus de l’entreprise en créant une Société de Production de Disques, un Night-Club, un Ciné-Théâtre et un Restaurant. De tels résultats ne pouvaient être que l’œuvre d’un homme discipliné, versé dans les principes de l’administration et rompu aux nuances de la dynamique de groupe. Il faut donc reconnaître que le Maestro était un dirigeant et un meneur d’hommes expérimenté. S’il est remplaçable, le choix n’est pas forcément facile. Les meilleures structures ne font pas le bon dirigeant. Il faut d’abord l’intelligence et la sensibilité de ce dernier.

« Il suffit d’un grand homme pour mener une nation ou une époque »

Maurice Élima Solon Hulric Pierre-Louis a rendu le dernier soupir le mercredi 2 septembre 2009 vers 23h30, à l’Hôpital Saint-François de Sales de Port-au-Prince, à l’âge de quatre-vingts ans, onze mois et onze jours ; soit un total de 29.566 jours passés sur cette terre.

À la vérité, tout ce qu’a réussi Septent jusqu’à cette date, n’a été possible, qu’on le veuille ou non, que grâce à certaines amitiés et relations personnelles du maestro mises au profit de l’orchestre. En réalité, Hulric Pierre-Louis a toujours été, et est resté jusqu’ici le seul vrai chef au sein de l’Institution-Septentrional. Le Maestro Pierre-Louis, aimait particulièrement évoquer cette citation de 1801 de Toussaint Louverture :

J’ai pris mon vol dans la région des aigles ;

Il faut que je sois prudent en regardant la terre ;

Je ne puis plus, désormais, être placé que sur un rocher ;

Et ce rocher doit être l’institution constitutionnelle

Qui me garantira le pouvoir tant que je serai parmi les hommes.

Les hommes passent, aussi grands soient-ils hélas, mais une institution, si l’entité qu’elle incarne est socialement représentative, transcende l’existence des hommes qui la composent. La Famille-Septent, nous-y voilà, un concept bien hulriquiste, cette grande famille que le maestro a su créer de manière intelligente, LA FAMILLE-SEPTENT, celle que le docteur Achille Nérée décrivit comme des gens bien ordinaires mais qui font les choses de façon extraordinaire; heureusement dis-je que cette Famille-Septent est restée unifiée autour de l’idéal forgé, à partir du 19 mars 1947 à Bahon.

À compter de la minute qui a suivi le trépas du patriarche, la Grande Famille Septent s’est rangée autour de l’éminence grise de Septentrional (devenue depuis le Conseil Supérieur de La Société de Loisir Septentrional) et de ses principaux dirigeants afin d’assurer la pérennité de l’institution. Par conséquent, et plus que jamais pour l’orchestre Septentrional, La continuité est de rigueur; ce qui n’est en rien une sinécure, mais un pari, sans équivoque, gagé sur l’avenir. C’est ce qui explique qu’à partir de la nouvelle de la disparition de cette légende vivante, les meilleures dispositions ont été prises pour que le parcours de vie exemplaire de ce géant passe pleinement à la postérité qui a tellement besoin d’images positives et de modèles. En guise de propositions à l’occasion de la commémoration du dixième anniversaire de sa disparition, il est souhaitable que, pour honorer la mémoire de MAESTRO, de concert avec les autorités constituées de la ville du Cap-Haïtien, des dispositions soient prises pour :

* La Création par concours, ouvert à tous les musiciens chevronnés, d’une version instrumentale de « Cité du Cap-Haïtien », érigée en hymne officiel du Grand-Nord.

* Entreprendre des démarches sérieuses auprès des autorités de tutelle pour réussir à baptiser ou à rebaptiser le boulevard du Cap-Haïtien qui s’appellerait désormais : Boulevard SEPTENTRIONAL (ou même, pourquoi pas, Boulevard orchestre Septentrional ou Boulevard Hulric Pierre-Louis) avec en point de référence :

* Un buste de Maestro entre les Rues 23 et 24 (Septent-Théâtre et Primevère / côté mer)

BON VOYAGE MAESTRO, SEPTENT VIVRA POUR TOI

COMME TU AS TOUJOURS VÉCU POUR SEPTENT.

« Septent a vu vingt ans et il en verra bien d’autres –

Sa fête, dans vingt-neuf ans encore sera comme l’euphorie

Couleur de l’arc-en-ciel, féérique comme l’été d’Haïti.»

Wilfrid Tony Hyppolite, le septentologue, 10 août 2019.

Note de l'auteur : Du jour de sa naissance jusqu’en 1989 le prénom du maestro s’écrivait ainsi : ULRICK, mais un extrait d’Acte de naissance, au début des années 90, au moment du renouvellement de son passeport, a mis en exergue une nouvelle évidence, et qu’il s’appelait en fait : Maurice, Élima, Solon, Hulric Pierre-Louis. Ainsi orthographié, HULRIC est depuis, la façon officielle d’écrire le prénom de Maestro et devrait être, selon moi, celle retenue.

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